Techniques

Parler des techniques en peinture, sculpture et gravure que j’utilise dans mon travail est compliqué.

En effet, tout mon processus de création, quelle que soit la forme à laquelle je veuille parvenir, le support et les outils manipulés, se base sur l’inconscient, au sens psychanalytique du terme.

Techniques peinture sculpture gravure

Je peins exclusivement à l’acrylique. Il me faut donc travailler vite, car cette technique a la particularité de sécher très rapidement ; on ne peut ni reprendre ni retoucher les couleurs, contrairement à la peinture à l’huile, beaucoup plus lente à se fixer.

J’aime jouer avec les matériaux que je superpose ; j’utilise des journaux, des affiches, des feuilles et des branches, et aussi des objets du quotidien.

Indifféremment, je peins sur toile, sur bois ou carton rigide. Peu m’importe le support, tout est possible, quel qu’il soit. Je peins, je gratte, je colle, j’arrache, je recolle ou décolle, tout en alternant ces phases avec des couches de couleurs.

Le processus est similaire. J’utilise tout type de matériau, le plus souvent de récupération parce que je privilégie un cycle autonome : bois – bois flotté, racines… –, métaux de toutes sortes, plastiques, vieux outils ; après vient l’assemblage en une hypothétique création qui peut aller de quelques centimètres à plusieurs mètres de haut.

La soudure à l’arc, le travail à la gouge, voire les procédés mécaniques, le chalumeau, sont les instruments indispensables à l’élaboration de ces créations surprenantes, même pour moi.

Mon œuvre est très hétéroclite parce que je ramasse tout. Je peux très bien imaginer une sculpture avec des systèmes de robinet, ou des chaînes d’outils comme une tronçonneuse, par exemple. Certains vont dormir des mois, voire des années dans mon atelier. Soudain, je les déniche, je les redécouvre et ils me deviennent essentiels pour la pièce que je suis en train de réaliser.

La gravure

Même si elle est un support que j’utilise moins souvent, elle intervient de temps à autre, selon mes envies.

Là encore, je ne privilégie aucune technique : même si je travaille à l’eau-forte – trempage dans l’acide – ou à la taille-douce – gravure au burin –, l’emploi de matériaux – feuilles, sable, colle, carton, papier froissé – est inévitable. Cela apporte à l’ensemble de relief que l’on appelle gaufrage.

Je fabrique moi-même mes feuilles à partir de papiers que je récupère. Après les avoir réduis en morceaux, je les mixe pour obtenir une pâte de papier recyclé que je fais macérer dans l’eau. Puis, je la passe au tamis et l’égoutte au maximum ; après un temps de séchage, il ne reste que le papier qui me sert de support pour la gravure.

Peinture, Sculpture, Gravure, faites-vous votre idée !

Chaque fois, l’œuvre surgit d’attitude inattendue ; la réalisation peut prendre quelques heures, quelques jours, quelques semaines, je ne sais jamais. Abstraction ou figuratif, c’est l’inconscient qui crée, je ne suis que l’outil.

Le collage est omniprésent dans mon travail, mais de manière fugace. Je suis un « Bris-Colliste », concept et mouvement imaginés par l’artiste Patrice Zana en référence au Dadaïsme.

Jouer avec les images et les mots est essentiel dans mon processus inventif. Vous l’aurez compris. Je suis de nature libre et rebelle. Je n’aime pas m’imposer quoi que ce soit.

Je me laisse porter par mon inconscient, auquel je fais totalement confiance.

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